La fascination qu'exerce toujours le train miniature tient pour beaucoup à l'univers proposé au spectateur : totalement fictif, inspiré de la réalité ou la reproduisant fidèlement, cela reste un monde à part, un monde miniature, sur lequel le regarde que porte le spectateur est totalement différent, parce extérieur, au regard qu'il porte sur le monde réel, dont il est partie prenante et acteur, de gré ou de force !
Dès lors, pour embarquer le spectateur dans son univers, le modéliste doit lui offrir un spectacle crédible. Peu importe alors la qualité des finitions, la finesse des détails, peu importe que le réseau soit hyperréaliste ou seulement "impressionniste", comme en peinture, c'est la cohérence de l'ensemble qui assurera l'adhésion à la proposition, et bien sûr, la sensibilité du spectateur, qui est différente de l'un à l'autre. Tout comme nous n'aimons tous les styles de peinture, nous sommes plus ou moins sensibles aux différentes propositions de mondes miniatures qui nous sont faites.
Celle de Pierre, que nous présentera Clés pour le train miniature 52, à paraitre le 15/11, illustre parfaitement ce propos. Ce réseau en N représente un village-rue, quelque part dans le centre de la France, et on y retrouve bien toutes les caractéristiques de ce type d'agglomération. En prenant de la hauteur, on porte un autre regard sur ce village qui, dans la réalité, nous aurait peut-être laissé totalement indifférent, et on succombe au charme, moi en tout cas, de l'évocation.
Yorumlar